Nombre de mammifères vivent la nuit. Pour se nourrir et se déplacer tranquillement, ils ont besoin de zones d'ombre qu'ils ne trouvent plus dans les secteurs trop lumineux. La plupart des animaux disposent d'une horloge interne calée sur le cycle jour-nuit et qui régit les processus physiologiques: pousse du pelage, mues, alimentation, reproduction, migration, hibernation. L'alternance du jour et de la nuit règle les cycles biologiques fondamentaux. Sa modification entraîne des perturbations du comportement chez certains êtres vivants, parfois critiques pour certaines espèces animales et végétales.



Nous savons par exemple que le cycle de reproduction des oiseaux dépend de la longueur relative du jour et de la nuit. L'éclairage public peut donc contribuer à la raréfaction de certaines espèces, ce qui est notamment le cas des mésanges de nos jardins.

Les effets peuvent être aussi indirects : des ampoules mal protégées brûlent une quantité d'insectes, ce qui réduit la chaîne d'alimentation normale de leurs prédateurs, nuit à la reproduction des papillons et à la pollinisation des espèces végétales.



On a aussi pu montrer que les projecteurs lumineux (dénommés à tort "lasers"), qui zèbrent le ciel au-dessus des discothèques ou autres lieux publics, ont un effet sur le comportement des animaux, en particulier la nidification des oiseaux et sur le gibier qu'ils font fuir et désoriente.
La loi 95-101 de février 1995 soumet dorénavant l'installation de tels projecteurs à l'autorisation du préfet (article 53II).
On constate enfin, il suffit pour cela de lever les yeux, que la pollution lumineuse entrave de plus en plus l'observation du ciel, bien au-delà des villes, à des dizaines voire à des centaines de kilomètres alentours.

Source : Comité National pour la Protection du Ciel Nocturne, Société Astronomique de France.




 



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